Time Riders T5 - Les flammes de Rome by Alex Scarrow

Time Riders T5 - Les flammes de Rome by Alex Scarrow

Auteur:Alex Scarrow [Alex Scarrow]
La langue: fra
Format: epub
Tags: SF
Publié: 2013-09-22T04:00:00+00:00


CHAPITRE 42

54 APR. J.-C., ROME

– Par tous les dieux, qui sont ces gens ?

Liam n’eut pas l’impression qu’ils étaient tout à fait les bienvenus. L’homme était petit et mince. Il ne portait rien d’autre qu’une serviette autour de la taille. La peau parcheminée du vieil homme qu’il était pendait de son cou, et se plissait en bandes molles par-dessus ses genoux noueux.

– Crassus, ils ne sont pas en sécurité là où ils sont installés ! expliqua Caton, qui les escortait dans l’atrium du sénateur.

– Et alors ? Ce n’est pas un refuge pour les orphelins et les vagabonds, ici !

– Ils pourraient nous être utiles, Crassus, en particulier celui-là, ajouta-t-il en désignant Bob.

– Dieux tout-puissants… murmura Crassus, en examinant l’unité de soutien de pied en cap. C’est un géant !

– Et il est rapide. Très rapide, compléta Macron.

Le vieux sénateur apprécia d’un signe de tête.

– Mais à cette heure ! Rien n’échappe à Caligula ! Et vous venez chez moi, en pleine nuit ! Vous cherchez à attirer l’attention ou quoi ? s’écria Crassus, légèrement essoufflé. De plus, ne voyez-vous point qu’on me lave ? Peu importe de quoi il retourne, cela peut attendre, me semble-t-il.

– Nous devons t’entretenir d’un sujet important, Crassus, dit Caton d’un ton qui ne permettait pas d’en douter.

– Très bien, fit Crassus.

Il esquissa un geste de la main à l’intention de la jeune esclave qui enduisait d’huile ses jambes et ses pieds.

– Laisse-nous, Tosca, sourit-il. Je finirai moi-même, merci.

Il attendit que son esclave soit partie et que l’atrium ne soit plus occupé que par lui-même et ses visiteurs inattendus. Il sortit de la baignoire et marcha à petits pas mouillés sur le sol en granit jusqu’à un siège.

– Caton… commença-t-il avec méfiance, observant Bob et les autres. S’il s’agit du genre de « sujet » dont on doit parler dans un coin sombre, je propose que nous…

– Ce grand costaud, coupa Caton en montrant Bob, est un homme de pierre.

– Oh, je t’en prie.

– Je t’assure, certifia Macron. Je l’ai vu se battre de mes propres yeux. Il a reçu un coup de glaive qui aurait tué n’importe qui. Pourquoi ne pas lui montrer ? lança-t-il à Bob.

Bob interrogea Liam du regard.

– Vas-y, marmonna Liam.

Bob souleva sa tunique et révéla la ligne de quinze centimètres de chair tuméfiée qui barrait sa cage thoracique.

– Et c’est ressorti par le dos, commenta Macron. J’ai vu plusieurs fois ce genre de blessure. Si elle ne vous tue pas sur-le-champ, elle vous achève en quelques heures.

Crassus s’approcha de Bob en traînant les pieds, une main maintenant la serviette autour de sa taille par décence, l’autre parcourant légèrement, du bout des doigts, la couture de la chair ressoudée.

– Ce doit être une blessure ancienne.

– C’est arrivé tout à l’heure, dans l’après-midi, répondit Caton.

– Il a vaincu une dizaine de gros bras du collegium de Varelius comme si c’étaient des enfants.

Crassus examina le bourrelet de chair, puis releva la tête pour observer Bob.

– Ce monstre parle-t-il ?

Les yeux gris de Bob s’abaissèrent pour le regarder.



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